L’épaisse couche nuageuse s’en va. Depuis un mois, elle s’est installée. Là, au-dessus de nos têtes. Elle s’est posée comme une barrière entre le soleil et la terre. Depuis un mois la pluie tombe, parfois en journée continue. Le sol est trempé, partout des inondations. Tel un déluge de 40 jours. De la pluie chaque jour, comme si la nature avait eu besoin de nettoyage.
Nous étions enfermés dans nos maisons, sous nos parapluies, dans nos parkas, derrières nos masques. Hermétiques au vent et à l’eau. Méfiants de tout, de cette nature trop humide, de l’homme et ses microbes, et surtout de la vie elle-même. Murés derrière nos fenêtres à écouter par média les recommandations : vous ne devez plus sortir, vous ne devez plus vous rencontrer, vous ne devez plus vous toucher, vous ne devez plus travailler, vous ne devez plus respirer, vous devez nous écouter, vous devez rester chez vous à regarder la pluie tomber. Chacun coincé dans sa goutte d’eau.
La fin de cette couche nuageuse est bien là. Ce matin au réveil, on en perçoit très bien la délimitation, elle dessine une courbe dans le ciel. Derrière elle, le bleu du ciel, le soleil et la chaleur retrouvés.

Superbe
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