(A lire, en écoutant la chanson de Grégoire Toi + moi)
Décrocher un tableau – mettre les chaussures en carton – ranger une pile de bouquins – cette même vue par la fenêtre, avec la forêt au fond – enlever du mur les dessins d’enfants.
Déménager, ne serait-ce que de chambre, tout en restant dans la même maison. S’accorder un instant de pause. Laisser remonter.
Ces fêtes des mères au lit, les chuchotis dans l’escalier, et le plateau plein de cœurs et de poésies – ces mêmes réveils matins à tes côtés – nos photos sur le mur – ces rideaux choisis ensemble et jamais raccourcis – ces larmes sur l’oreiller – ces chaussures jamais portées qui font mal aux pieds – ces histoires du soir à 4 allongés sur le lit – ces envies de tout plaquer auxquelles on a résistées – ces cravates inutiles au fond du placard – les costumes trop petits – la peinture refaite deux fois – l’escalade sur les étagères – ces temps d’amour partagés – ces câlins à 5 dans le grand lit – vos batailles – ma robe de mariée – ces temps de déprime à rester au lit, se relever et repartir – ces levers de soleil par la fenêtre – la pêche aux doudous – les cadeaux sous l’oreiller – ce coup de téléphone trop dur à l’aube d’un matin de janvier car il est parti – ces moustiques que tu as combattus tel un gladiateur – le gros Nunune qui prend tout la place – les regarder par la fenêtre partir seuls au collège – t’attendre en faisant semblant de dormir quand tu rentres tard le soir – ces bonjours aux voisins – ce pull de grossesse que je n’arrive pas à jeter – mes tenues et mes claquettes africaines toujours là, témoignage d’un temps inoubliable – et cette poussière accumulée en haut des placards.
Ces 10 ans d’amour – ces 10 ans – être toujours là, avec toi, avec eux qui grandissent si vite et qui se tournent déjà vers l’après.
Changer de chambre, uniquement. Monter d’un étage. Mais prendre le temps de regarder nos 10 ans.
Je ne regrette pas un seul jour.
Alors Merci pour tous ces moments.
Et pour les 10 prochaines années, je redemande la même chose. Avec toi, avec eux. Avec autant d’amour.