Je ne sais pas faire un choix. Je ne l’ai pas appris petite, la vie était alors plus simple, mais aujourd’hui, cela handicape ma vie d’adulte. J’hésite même entre deux yaourts aux fruits.
Dans notre société actuelle, quand on en a les moyens, tout est choix. Faire les courses, regarder un film, acheter une maison … Pour les choix importants, je vais lire des avis, demander des conseils, faire des listes de pour et contre à n’en plus finir avec de savants calculs. Et ce pendant des jours. Au cas où je me tromperais.
C’est ainsi qu’hier matin, je me disais avoir fait le mauvais choix et je ruminais cette décision. Nous devions prendre un bateau pour visiter une île (oui, j’en ai conscience, je n’ai pas une vie difficile). J’ai choisi l’horaire de fin de matinée. Et je ruminais de n’avoir pas pris l’horaire du premier bateau pour avoir une mer plus claire et moins de monde. J’avais lu entre temps un avis qui conseillait de partir à la première heure. J’avais pourtant fait ce choix par amour pour mon mari et mes enfants, l’un ne voulant pas rester 6H sur l’île, les autres étant fatigués et avaient besoin de sommeil.
Le soir, j’ai réalisé que ce choix d’horaire m’avait laissé le temps, au matin, de me réveiller en douceur, de méditer, nager, écrire, laisser dormir les enfants, et en fin de journée d’avoir l’énergie pour me balader dans la magnifique ville de Bonifacio. Il m’a également fait prendre conscience du bonheur d’un rythme doux en vacances et de la richesse de ma vie.
Qu’ai-je manqué ? Une eau plus claire et moins de monde. Est-ce plus important que ma prise de conscience ?
Pour faire un choix, certes, les avis et conseils sont probablement à prendre en compte, mais ne priment pas sur la reliance à soi-même. Se demander :
- de quoi ai-je envie ?
- de quoi ai-je besoin ?
- est-ce bon pour moi ?
- où est l’amour dans mon choix ?
Un choix d’amour sera toujours un excellent choix. Et puis … se faire confiance, et faire confiance, car au fond, y-a-t-il de mauvais choix ?

Très joli texte
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