
Matin de printemps. Les branches roses du cerisier du Japon, dansent devant ma fenêtre ouverte. Les rayons de soleil, les parfums des fleurs viennent me dire qu’il est temps de partir en voyage. Mon baluchon est prêt depuis longtemps. J’attendais le bon moment, et c’est ce matin.

Je grimpe dans la barque qui patientait sur la rive au fond du jardin. Je saisis les rames et m’élance. Cela secoue un peu au départ, le temps de trouver mon équilibre, une fois à gauche, une fois à droite ; suivre le courant accélérer, ralentir au gré de l’eau, se laisser porter , toujours en équilibre. L’onde s’apaise, se laisser glisser et trouver la paix, la sérénité.

Au bord de l’eau, sur la rive , se tient une petite fille qui me regarde. Comme si elle m’attendait. Je m’approche, elle monte dans la barque, sans rien dire. Elle s’assoit, me tournant le dos, face au paysage, en silence. Peut-être s’est-elle perdue, peut-être cherche-t-elle sa mère ?


Nous voguons au fil de l’eau, et je lui montre les beautés du paysage, là un arbre en fleur, ici un château médiéval, tantôt une cascade, par là un rocher monstrueux. Elle observe, les yeux grands ouverts. Et nous flottons au gré des merveilles alentours. Sa bouche reste fermée, mais ses yeux sourient émerveillés.

Je lui propose alors de se retrouver de temps en temps pour écrire des histoires avec elle. D’un coup, elle se retourne, me fixe droit dans les yeux, et ses mots sortent : » C’est vrai, tu ferais ça pour moi ? » Tout son visage rayonne. Je lui prêterai du temps et ma main, elle me donnera des idées, des histoires sur tout ce qu’elle voit. Elle sourit quand je la dépose devant son jardin au bord de l’eau. Je vais continuer mon voyage. Mais je reviendrai souvent m’asseoir sur un rocher, un cahier à la main, pour écrire, avec elle, nos histoires.
J’aime le nouveau nom.
Ça laisse entrevoir
un peu plus le tresor
derrière le voile.
Bien hâte de découvrir
les histoires
que te racontent la petite fille.
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Correction
…les histoires que te raconte la petite fille.
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