18h. Je rentre chez moi. Je sais qu’il est là. Au fond, dans le coin du salon. Il attend patiemment.
Pour le moment, j’ai des tas de choses à faire, vérifier les devoirs, doucher les petits, préparer le dîner, gérer les soucis, réconforter, discuter. Je n’ai pas le temps de penser à lui. Il le sait. Ce sont d’abord les enfants qu’il attend.
19h. Ils tournent déjà autour de lui. Dans le coin sombre. C’est leur heure. Juste avant de manger. Déjà son murmure se diffuse doucement dans le calme de la maison. Pour l’instant tout est encore paisible, cela ne va pas durer. Il va bientôt engendrer du stress, de l’énervement, des désirs qui ne sont pas les nôtres, des disputes et des cris au moment de passer à table.
Il m’attendra, comme chaque soir, après le dîner quand les enfants seront couchés, quand j’aurai fini la vaisselle. Il va lentement m’hypnotiser, me faire miroiter plein de choses, m’angoisser, m’empêcher de penser par moi-même, tuer petit à petit mon libre-arbitre, nuire à mon sommeil. Et Je serai encore plus fatiguée, encore plus fragile face à lui.
20h30. Il est là dans le coin sombre de mon salon, il m’attend près du canapé. Comme chez vous. Comme chez tout le monde.
Le poste de télévision.
Très bien vu ! Bravo
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