Comme un oiseau, je suis dans une cage. Enfermée. Et je rêve de paysages, de voyages, de liberté, du soleil à son coucher, de montagnes, d’océans, de me poser sur un arbre, de voler en solitaire ou en compagnie. De voler, de voler.
Pendant des années j’ai tenté de pousser de toutes mes forces sur la porte pour l’ouvrir. J’ai cherché les clés. J’ai appelé, j’ai crié pour qu’on vienne l’ouvrir. On m’à entendue, des spécialistes se sont méme penchés sur mon cas pour m’aider à trouver la sortie, pour me faire réfléchir. Mais je suis restée seule dans ma cage et j’ai attendu. Longtemps, très longtemps. Jusqu’au jour où…
Jusqu’au jour où j’ai compris que la porte ne pouvait s’ouvrir que de l’intérieur, que c’est moi qui avais construit cette cage. Je pensais y être née, que mes parents m’y avaient déposée pour que je sois en sécurité, protégée d’un monde hostile. Mais à chaque « non », à chaque critique parentale, j’avais érigé un barreau, à chaque échec, à chaque blessure, je m’étais un peu plus enfermée. Alors, j’ai compris et j’ai tiré la porte, et la cage s’est ouverte ! Les barreaux sont tombés ! Et je me suis envolée …
Aujourd’hui je vole. J’ai toujours des souvenirs de ma cage, des blessures et des regrets, mais je vole. Et j’essaye d’apprendre de mes échecs pour les dépasser, j’essaye de voir plus loin pour me guider.
Et surtout, en tant que maman, j’observe doucement mes enfants pour ne pas les laisser s’enfermer dans une cage.